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Vers la fin des semi-slick ?

Derrière ce titre qui peut sembler alarmiste, il faut en effet savoir qu’à partir du 1er novembre 2018, la vente de pneumatiques TC4 de classe F et G en Résistance au roulement sera interdite dans toute l’Europe. Autrement dit, la majorité des pneus slicks homologués route (ou semi-slicks) commercialisés risquent de disparaître des étagères des revendeurs sous leur forme actuelle. Explications…

Le premier intérêt des pneus semi-slicks aujourd’hui est de permettre aux amateurs de pilotage de rejoindre un circuit par la route sans changer d’équipement pour tourner une fois sur place. Pour cette même raison, ces pneus bénéficient parfois d’une homologation en série chez certains constructeurs sur leurs sportives les plus extrêmes. Leur conception privilégiant un haut niveau d’adhérence sur sol sec, ils s’adressent essentiellement à une utilisation en compétition, type rallyes régionaux, ou du pilotage loisir lors de sorties circuit et autres Track Days organisés par les clubs. Malheureusement, ce haut potentiel d’adhérence qui définit la valeur RRC (ou coefficient de résistance au roulement) a aussi un inconvénient : il augmente fortement la consommation et donc les rejets de Co2…

Introduit en 2011 par l’Union Européenne pour favoriser la vente de pneus plus écologiques, moins bruyants et plus sûrs sur sol humide, l’étiquetage réglementaire ou Règlement (CE) n°661/2009 fixe les caractéristiques légales des pneus pour les trois catégories de véhicules concernés : C1 (tourismes/automobiles), C2 (utilitaires légers) et C3 (utilitaires lourds). La résistance au roulement, est le paramètre, noté de A à G avec un code de couleur, indiquant la performance énergétique. Il s’exprime en kilogramme par tonne (kg/t) et influe sur la consommation du véhicule. Depuis sa mise en application, la réglementation européenne prévoyait d’interdire au 1er novembre 2018 la vente et la mise en service des pneumatiques neufs ne respectant pas les valeurs limites de résistance au roulement définies (soit 10,5 kg/t pour la classe C1).

Nous y sommes donc aujourd’hui et les premières victimes de l’application du règlement seront en effet tous les pneus classés F et G. C’est donc de façon directe, la majorité des pneus semi-slicks actuellement sur le marché qui sont concernés jusqu’à ce que les fabricants ne revoient leurs gammes. Par exemple, si le Michelin Pilot Sport Cup2 (classé E sur la plupart des montes) échappe déjà à la sentence, nous allons devoir dire adieu aux Toyo Proxes R888 et R1R, Federal 595 RS-R, Nankang NS-2R, Yokohama Advan Neova AD08R et autre Kumho ECSTA V70A s’ils ne s’adaptent pas à la législation.

Pour être complet sur le sujet, sachez que celle-ci prévoit toutefois un délai de 30 mois maximum à compter de la date d’interdiction pour écouler les pneus qui auront été fabriqués avant la date butoir et ne satisfont pas les exigences requises. En clair, la vente des pneus déjà fabriqués pourra se faire jusqu’en avril 2021 mais il est presque certain que les fabricants modifieront leurs mélanges de gommes bien avant cette échéance.

Si vous craignez malgré tout de voir disparaître vos semi-slicks préférés, il est encore temps de faire un petit stock d’avance pour votre pistarde…

Source: L’automobile sportive

 

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